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Panorama PerspectivesAccroître la résilience face à l’agro-terrorisme et à l’agro-criminalité

Perspectives Posté sur 2021-03-08 08:53:37

Accroître la résilience face à l’agro-terrorisme et à l’agro-criminalité

Auteurs

D. Donachie (1)*, F. Ewann (2) & F. Poudevigne (3)

(1) Service de la préparation et de la résilience, Organisation mondiale de la santé animale (OIE)
(2) Bioterrorism Prevention Unit, Chemical, Biological, Radiological, Nuclear and Explosives (CBRNE) and Vulnerable Targets Sub-Directorate, Counter-Terrorism Directorate, Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL).
(3) Emergency Management Centre for Animal Health (EMC-AH), Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

* Contact auteurs : d.donachie@oie.int

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE, d’INTERPOL ou de la FAO quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE, INTERPOL ou la FAO par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) travaillent main dans la main dans le cadre d’un projet international de résilience mondiale durable face à l’agro-criminalité et à l’agro-terrorisme.

Établi en octobre 2018, ce projet vise à promouvoir une coordination à la fois nationale, régionale et internationale. Il se concentre sur les régions où le travail déjà effectué par ces trois organisations a permis d’identifier, en matière de gestion de l’urgence, des manquements susceptibles de rendre certains pays plus vulnérables en cas d’urgence résultant d’une atteinte agro-criminelle ou agro-terroriste. Si ce projet se concentre surtout sur le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud-Est, ses résultats seront néanmoins applicables à n’importe quelle autre région.

Pour s’assurer que les résultats qui seront obtenus en termes de renforcement des capacités répondent bien aux objectifs visés, le projet examine actuellement la situation mondiale de la gestion de l’urgence, en repérant les points faibles au regard de l’agro-criminalité et de l’agro-terrorisme, en étudiant la question de la rentabilité des investissements en matière de préparation et de riposte, et en utilisant les outils de l’OIE, de la FAO et d’INTERPOL pour analyser la façon dont l’urgence est gérée, notamment au niveau de la relation entre les forces de sécurité et le secteur vétérinaire.

Les informations recueillies ont permis l’élaboration d’outils de formation qui seront utilisés lors d’ateliers et d’exercices de simulation dans les régions concernées. Les ateliers porteront sur les principes de la gestion de l’urgence et aborderont différentes méthodologies : comment concevoir, proposer et tirer les enseignements d’un exercice de simulation, comment rédiger un plan de contingence, comment donner des ordres et maîtriser la situation en cas d’attaque agro-terroriste, etc. Les exercices de simulation sur table permettront d’éprouver les capacités mises en œuvre au niveau national et régional à partir de scénarios d’agro-crime ou d’agro-terrorisme. Toutes les activités incluront des participants issus du secteur vétérinaire et des forces de sécurité.

Point d’orgue de toutes ces activités, un exercice de simulation international sera organisé pour tester la coordination et la communication au niveau national, dans plusieurs pays sélectionnés, mais aussi au niveau régional et international. Cet exercice devra répondre à un scénario agro-terroriste dans lequel les vétérinaires et les forces de sécurité devront impérativement coopérer.

Enfin, une conférence mondiale sur la gestion de l’urgence se tiendra à l’issue du projet et présentera à un large public, issu des différents secteurs et des différentes disciplines, les activités menées dans le cadre du projet. Les partenaires du projet espèrent ainsi mobiliser la communauté internationale en faveur de l’adoption d’une approche de gestion de l’urgence zoosanitaire applicable à tous les types d’aléas, en faveur de l’inclusion des Services vétérinaires dans les dispositifs gouvernementaux relatifs à l’urgence et aux catastrophes – ce qui passera par une meilleure coordination entre les forces de sécurité et le secteur vétérinaire –, et en faveur d’un net renforcement du réseau international de gestion de l’urgence.

Les auteurs tiennent à remercier le Programme de réduction de la menace liée à l’armement, initié par Affaires mondiales Canada, pour son soutien à ce projet.

 

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2020.2.3142

Informations relatives à l'article

  • Plan de travail sur l’antibiorésistance dans l’aquaculture

  • De nouvelles initiatives pour proposer des modules d’e-learning sur la santé des animaux aquatiques

  • Le réseau scientifique de l’OMSA pour la santé des animaux aquatiques