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Panorama PerspectivesCombiner les données du secteur public et du secteur privé pour optimiser les investissements en santé animale

Perspectives Posté sur 2021-08-16 11:20:51

Combiner les données du secteur public et du secteur privé pour optimiser les investissements en santé animale

Auteurs

K. Watkins (1)*, G. Spronk (2) & S. Cohen (3)

(1) Managing Member, FoodFirst, LLC, Indianapolis, IN (États-Unis d’Amérique).
(2) Chair, Board of Directors, Pipestone Veterinary Services, Pipestone, MN (États-Unis d’Amérique).
(3) Vice President, MTech Systems, Atlanta, GA (États-Unis d’Amérique).

* Contact auteurs : FoodFirstLLC@att.net

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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Qu’ils ne possèdent que quelques bêtes ou qu’ils soient à la tête d’une grande exploitation, les éleveurs savent que la santé et le bien-être des animaux sont essentiels à une production pérenne d’aliments, de fibres, et de force de traction animale, ainsi qu’à leur propre survie économique. Les répercussions de la santé animale sur l’économie mondiale sont visibles dans la propagation actuelle de la peste porcine africaine, les récents épisodes d’influenza aviaire hautement pathogène, et le SARS-CoV-2.

Investissons-nous de manière rationnelle ?

Si les épizooties de maladies hautement contagieuses exigent de l’attention, les pertes qu’elles occasionnent peuvent être relativement négligeables en comparaison du poids économique, social et environnemental des maladies courantes qui dégradent au quotidien la santé et la productivité animales. Chaque fois qu’il s’agit de décider quand, où et comment affecter les ressources pour préserver la santé animale les décisions prises sont des décisions de compromis. Les producteurs qui réussissent le mieux utilisent des observations de terrain et des méthodes normalisées pour prendre, en temps opportun, des décisions fondées sur des données afin de décider comment affecter des ressources limitées pour obtenir les meilleurs résultats cliniques et rendements économiques possibles. Mais la plupart des informations concernant les maladies animales demeurent à ce jour privatisées et fragmentées et ne sont pas collectées ni analysées de façon suffisamment cohérente pour servir de fondement à des actions menées en temps utile à l’échelle nationale ou mondiale.

Les suppositions cèdent le pas aux connaissances

Des initiatives telles que le programme sur « L’impact mondial des maladies animales » (GBADs) [1] peuvent permettre de réunir des ensembles de données du secteur public et du secteur privé et de standardiser les analyses coût/bénéfice. Le fait d’avoir accès à des données consolidées et à des méthodes standardisées conduira à des analyses plus équitables, fondées sur des données factuelles, qui permettront de mieux définir les priorités, d’améliorer la rentabilité et de mieux diriger les investissements concernant les maladies animales, que ce soit à l’échelle locale, nationale et mondiale.

Partenariats et programmes

Outre cet appel au regroupement des données et à leur standardisation, les auteurs soutiennent la position de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) selon laquelle les partenariats entre le secteur public et le secteur privé jouent un rôle essentiel dans la santé animale et la production d’aliments d’origine animale [2, 3, 4]. Une collaboration intersectorielle et le programme GBADs peuvent déboucher sur un meilleur rendement et une meilleure hiérarchisation des investissements en vue de réduire le poids des maladies animales et d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable. Toutefois, pour que le secteur privé partage des données, le programme GBADs se doit d’aider les producteurs dans leur gestion opérationnelle au quotidien. Si une collaboration accrue et le GBADs aident les éleveurs, les éleveurs partageront davantage de données.
 

https://doi.org/10.20506/bull.2021.1.3256

Références

  1. Rushton J., Bruce M., Bellet C., Torgerson P., Shaw A., Marsh T., Pigott D., Stone M., Pinto J., Mesenhowski S. & Wood P. (2018). – Initiation of Global Burden of Animal Diseases Programme (GBADs). Lancet, 392 (10147), 538–540. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(18)31472-7.
  2. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) (2013). – Public–private partnerships for animal health: Strengthening laboratories for local economies and food safety.
  3. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). – Les partenariats public-privé stimulent le renforcement des capacités et du savoir-faire dans le secteur agricole.
  4. Organisation mondiale de la santé animale (OIE). – Partenariats public–privé dans le domaine vétérinaire.

Informations relatives à l'article

  • Plan de travail sur l’antibiorésistance dans l’aquaculture

  • De nouvelles initiatives pour proposer des modules d’e-learning sur la santé des animaux aquatiques

  • Le réseau scientifique de l’OMSA pour la santé des animaux aquatiques