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Panorama Autour du mondeLes banques de développement et le poids des maladies animales

Autour du monde Posté sur 2021-08-16 11:23:08

Les banques de développement et le poids des maladies animales

Auteurs

F.C.J. Berthe(1)* & J.F. Hinrichs(2)

(1) Senior Livestock Specialist, Banque mondiale, Washington DC (États-Unis d’Amérique).
(2) Senior Natural Resources Economist, Banque asiatique de développement, Mandaluyong (Philippines).

* Contact auteurs : fberthe1@worldbank.org

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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La Banque mondiale, tout comme la Banque asiatique de développement, reconnait la contribution notable de l’élevage à la sécurité alimentaire et à la nutrition dans les pays en développement, mais aussi aux sources de revenus des populations. En conséquence, ces deux banques apportent un financement au développement de l’élevage par des petits exploitants afin d’améliorer la productivité, la santé et le bien-être des animaux ainsi que l’équité, tout en minimisant l’impact sur le changement climatique et l’utilisation des ressources naturelles tout au long de la filière [1].

Investir dans l’amélioration de l’élevage, qui constitue l’un des fondements des cadres assurant sa durabilité, est un volet essentiel du concept Une seule santé garantissant la biosécurité et optimisant la santé humaine, animale et environnementale. Il est nécessaire d’évaluer avec soin les forces et les faiblesses des secteurs de l’élevage et de l’aquaculture afin d’identifier les domaines dans lesquels ces investissements produiront le plus fort impact et le meilleur rendement [2, 3].

Toutefois, que savons-nous exactement des pertes de production et des baisses d’efficacité résultant de maladies et autres problèmes de santé chez ces animaux ? Quelle quantité d’informations existe-t-il concernant les niveaux actuels de dépenses publiques et privées en matière de santé des animaux terrestres et aquatiques dans les différents pays ? De plus, sur quel segment de la société retombe le poids d’une mauvaise santé animale ? Sur les éleveurs ou les consommateurs ? Les pauvres ou les riches ? Les femmes ou les hommes ?

En réalité, évaluer les secteurs de l’élevage et de l’aquaculture requiert un temps et des compétences significatifs car il n’existe aucune base de données proposant des informations immédiatement disponibles. Rendre disponibles de telles informations afin de justifier des investissements réduira le délai nécessaire pour procéder à l’analyse de rentabilité en vue d’améliorer la santé animale et d’accroître la probabilité que ces investissements aient un impact significatif sur le Programme de développement durable mondial.

Le cadre et le déploiement du programme « L’impact mondial des maladies animales » (GBADs) commenceront à fournir des éléments de ce type aux banques de développement, entre autres investisseurs. À leur tour, ces investisseurs apporteront leur soutien à l’institutionnalisation de la collecte de données et de l’analyse du poids des maladies animales à l’échelle locale et nationale. Ils y verront un moyen de parvenir à une plus grande efficacité de leurs mécanismes d’investissements et, par ailleurs, de contribuer plus efficacement aux efforts mondiaux pour atteindre les Objectifs de développement durable des Nations Unies.

https://doi.org/10.20506/bull.2021.1.3264

Informations relatives à l'article

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