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Panorama Autour du mondeLe Réseau mondial de recherche et d’expertise sur la peste des petits ruminants

Autour du monde Posté sur 2019-02-19 15:57:50

Le Réseau mondial de recherche et d’expertise sur la peste des petits ruminants

Première réunion à Vienne (Autriche), 17-19 avril 2018

Auteurs

Jean-Jacques Soula, coordinateur de l’OIE pour le Secrétariat de la PPR

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L’objectif visant à éradiquer la peste des petits ruminants (PPR) d’ici à 2030 est au cœur d’un consensus international ferme et durable. Cette maladie animale virale dévastatrice menace 80 % du cheptel mondial ovin et caprin dans plus de 70 pays d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie, là où les petits ruminants constituent la principale ressource animale pour 300 millions de familles paysannes pauvres. Les pertes économiques engendrées par cette maladie sont estimées à 2 milliards USD par an.

L’éradication de la PPR est directement liée à d’autres enjeux mondiaux majeurs, notamment la sécurité alimentaire, le renforcement de la résilience, la réduction de la pauvreté et le contrôle des migrations, en particulier dans les régions où les conflits font rage. Si l’éradication est effective d’ici à 2030, elle contribuera aussi au succès des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier les objectifs n° 1 (Éradication de la pauvreté) et n° 2 (Lutte contre la faim).

En 2015, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ont souscrit à la Stratégie mondiale pour le contrôle et l’éradication de la PPR (PPR-GCES). Les Membres de ces Organisations ont par la suite confirmé leur engagement dans ce programme par des résolutions formelles de leurs instances dirigeantes.

En 2016, l’OIE et la FAO ont établi leur Secrétariat conjoint pour la PPR et ont lancé le Programme mondial d’éradication de la PPR (PPR-GEP) pour 2017-2021, faisant ainsi le premier pas vers l’élimination de ce fléau.

La structure de gouvernance de la PPR-GCES et du PPR-GEP comprend le Comité consultatif pour la PPR, qui a été instauré en 2017, et le Réseau mondial de recherche et d’expertise sur la PPR (PPR-GREN), qui s’est réuni pour la première fois à Vienne en Autriche, du 17 au 19 avril 2018, au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Le PPR-GREN vise à établir des partenariats solides entre les chercheurs, les organes techniques, les organisations régionales, les experts reconnus et les partenaires du développement, conformément aux recommandations de la conférence électronique sur la PPR organisée par la FAO et l’OIE du 3 février au 15 mars 2014.

Cette première rencontre a rassemblé des représentants du réseau mondial des laboratoires de référence (centres de référence de la FAO et laboratoires de référence de l’OIE), des instituts de recherche, des instituts nationaux de recherche vétérinaire des pays émergents, des organisations de la protection de la faune et de la société civile, des communautés économiques régionales, des spécialistes de la PPR, et la Division conjointe FAO/AIEA, ainsi que des membres du personnel de la FAO et de l’OIE. La réunion a été officiellement ouverte par la Docteure Meera Venkatesh, Directrice générale adjointe de l’AIEA, chargée des Sciences et des applications nucléaires, le Docteur Matthew Stone, Directeur général adjoint de l’OIE chargé des Normes internationales et Science, et le Docteur Berhe Tekola, Directeur de la Division de la production et de la santé animales de la FAO.

Résultats de la réunion

a) Adoption des termes de référence du PPR-GREN, qui consistera en un forum de consultations scientifiques et techniques pour nourrir un débat scientifique et innovant sur la maladie.

b) Élection du bureau du PPR-GREN, avec les résultats suivants :

Président

Représentants

c) Établissement de la liste des principaux thèmes à traiter:

  • épidémiologie de la PPR, notamment facteurs socio-économiques et interface animaux domestiques/animaux sauvages ;
  • diagnostic et surveillance de la PPR ;
  • vaccins contre la PPR (et leur distribution) ;
  • sensibilisation à la maladie (opérations de vulgarisation et plaidoyer en faveur de la lutte contre la maladie) ;
  • mobilisation des ressources ;
  • contribution locale et nationale pour la réalisation du programme d’éradication mondiale.

d) Identification des recherches prioritaires dans le cadre stratégique du PPR-GEP:

  • épidémiologie, écologie et socio-économie ;
  • diagnostics de laboratoire et méthodes de prélèvement sur le terrain ;
  • production des vaccins contre la PPR, qualité et distribution de ces vaccins, y compris les vaccins différenciant les animaux infectés des animaux vaccinés (DIVA) ;
  • communication, en particulier, traduction des résultats de recherche en discours et en lignes politiques.

e) Identification des possibilités de soutien financier pour le PPR-GREN et d’apports de fonds par des partenaires cibles, ainsi que des possibilités de collecte, de partage et d’analyse des données.

f) Pour finir, il a été demandé au Secrétariat pour la PPR d’organiser, en collaboration avec le Bureau du PPR-GREN, une réunion d’experts pour un échange de points de vue sur la recherche en matière de tests de diagnostic de la PPR, et les participants ont convenu de prendre en compte le groupement des producteurs de vaccins contre la PPR dans le cadre du PPR-GREN.

La prochaine réunion du PPR-GREN doit se tenir en juin 2019.

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2018.2.2861

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